vendredi 9 août 2013

Mgr Lefebvre : faut-il toujours parler de la crise ?

« Je pense qu’il faut rester devant la réalité telle qu’elle est et surtout, nous ne sommes pas obligés de donner des appréciations sur le pape tous les jours. Les gens n’attendent pas cela, les gens n’attendent pas que, dans vos sermons demain, il y ait toujours quelque chose sur le pape. Il y a bien d’autres sujets. Laissez ce problème qui est justement un problème très délicat, difficile, douloureux d’ailleurs, qui peine tous les fidèles, qui les fait souffrir. Alors si quelqu’un vient vous trouver en particulier, eh bien donnez-lui la solution de la Fraternité, ce que l’on pense dans la Fraternité : « voilà la ligne de conduite de la Fraternité dans les circonstances actuelles par rapport au pape, par rapport aux sacrements, par rapport à la messe ». Mais n’en faites pas toujours un sujet de sermon qui fait que les gens sortent de là, anxieux, les uns discutent : « Ah ! il a dit cela ? Mais ce n’est pas tout à fait juste, et ceci et cela… » Cela ne fait pas de bien, ça trouble les gens, ça ne sert à rien. Ce que les gens demandent, c’est la sanctification, c’est d’être sanctifiés par les sacrements, par le Saint-Sacrifice de la Messe. Parlez-leur de leurs problèmes, de la sanctification personnelle. Dieu sait si les sujets ne manquent pas ! Une fois ou l’autre, évidemment, à l’occasion d’une conférence ou si vraiment il y en a qui vous demandent, réunissez ces quelques personnes et puis expliquez-leur d’une manière précise la situation.

« Mais ce que les fidèles attendent de vous, c’est que vous soyez des prêtres comme tous ceux qui vous ont précédés et qui ont sanctifié ces villages. Combien il y a eu de saints prêtres qui n’ont pas tous été des saint Curé d’Ars, mais qui ont vraiment sanctifié la population, leur village, qui étaient vraiment des prêtres, des prêtres auxquelles les personnes se confiaient et qui, comme saint Pie X – on le lisait encore hier – allaient au chevet des mourants et les aidaient à bien mourir, les préparaient à la mort. C’est une vie extraordinaire que la vie du prêtre, une vie inouïe : Préparer les enfants à la Première Communion, à la Confirmation, leur faire le catéchisme, les garder dans la foi, préparer peut-être des vocations religieuses, des vocations sacerdotales. Alors, pour cela, évidemment, je pense que la grande vertu du prêtre, c’est la charité, la vertu de Dieu : Dieu est Charité. Et c’est cela que nous devons être. »


Mgr Marcel Lefebvre, retraite sacerdotale, 1980

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