« Au temps jadis était un
roi très bon et très juste dont les états avaient été envahis par un cruel
ennemi. Lui et ses plus fidèles sujets s’étaient réfugiés dans une petite île
défendue par un vaisseau de haut bord de fort bonne apparence. Depuis plus de
quarante ans ce navire protégeait l’île des incursions ennemies et de
l’invasion. Or, il arriva que quelques marins eurent des soupçons sur la
fidélité du capitaine : n’allait-il pas livrer le bateau à l’ennemi ? Inquiets,
ils épiaient ses moindres faits et gestes et ils ne tardèrent pas à se
persuader de la duplicité de celui qui était maître à bord après Dieu : on ne
voit bien souvent que ce que l’on désire voir ! Un jour, après s’être échauffé
plus longuement la bile en ressassant les mille et un signes indubitables de
trahison, l’un des compères dit à son compagnon : « Ils n’auront jamais le
navire, viens avec moi… » Et ils sabordèrent le bateau… Ce fut ainsi que le
royaume tomba sans combat aux mains des ennemis. Toute ressemblance avec des
situations ayant existé pourrait bien n’être pas purement fortuite. »
Merci à l'auteur de ce conte.
Est ce que le capitaine avait fait une déclaration selon laquelle il fallait interpréter le code maritime à la lumière du transport fluvial?
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